Dans la jungle des embouteillages de Rhums qui sortent de façon presque quotidienne, faire la différence entre une version officielle et indépendante d’un même Rhum peut sembler nébuleux ! Et d’ailleurs, qu’entend-on par « officiel » et « indépendant » ? Et les marques dans tout ça ? On vous explique.

 

Les embouteillages officiels

Ce sont les Rhums les plus communément rencontrés. On parle d’un embouteillage officiel lorsqu’un Rhum est produit, vieilli et embouteillé par la Maison qui a distillé le Rhum. Forte de leur expérience, ces Distilleries s’appuient sur leur savoir-faire souvent séculaire pour donner vie à leur vision du Rhum.  À la Martinique nous pouvons citer les Rhums JM ou encore Neisson. À la Jamaïque, la Distillerie Hampden ne commercialise ses Rhums que depuis quelques années mais ils ont très vite acquis une excellente réputation chez les amateurs de Rhums de caractères.  Auparavant, ses Rhums étaient vendus directement à des négociants ou des marques.

 

 

Les embouteillages indépendants

Les embouteilleurs indépendants eux, ne sont pas des producteurs mais des négociants. Ils sélectionnent, élèvent et embouteillent du Rhum qu’ils achètent auprès de Distilleries aux quatre coins du monde. Ainsi, au sein d’une même gamme d’embouteillage indépendant on peut retrouver des Rhums du monde entier, à l’instar de la Maison française Plantation qui propose aussi bien des Rhums de la Barbade, de la Jamaïque ou encore des Fidji.

Par ailleurs, chaque embouteilleur indépendant dispose bien souvent d’un style qui lui est propre conférant une identité commune et une cohérence à sa gamme. Ainsi, la Maison Britannique Mezan propose ses Rhums à 46%, sans additifs et sans filtration afin d’offrir au dégustateur des expressions pures et sans artifices. D’autres Maisons  vont encore plus loin en ne proposant que des Rhums embouteillés à leur degré naturel. C’est le cas des négociants italiens Velier et Silver Seal.

 

 

Les Rhums de marques

Une troisième voie consiste à commercialiser du Rhum par le biais de la création d’une marque. Cette marque dispose d’un contrat avec une Distillerie qui produit un Rhum en fonction des spécificités demandées par créateur de la marque. Le Rhum ainsi produit, est ensuite commercialisé sous  cette étiquette. Kirk & Sweeney est un exemple typique de création de marque de République Dominicaine. Parfois, la création ou la reprise d’une marque est un moyen de « sauver » une Maison du XIXème siècle qui a malheureusement dû fermer ses portes. C’est le cas des Rhums Hardy, à la Martinique. Si la Distillerie est aujourd’hui en ruine, les Rhums Hardy sont toujours produits dans une autre Distillerie de Martinique sous l’œil des héritiers de la famille.

 

 

Pour conclure, qu’un Rhum soit officiel, indépendant ou de marque, cela ne laisse en rien présumer de sa qualité. Pour en juger, il faudra goûter !

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